La lecture quotidienne

Posts Tagged ‘Berlin’

Beauté de Berlin : la Spree couleur de feu

In français on 2011/07/23 at 17:51

Si l’on me demande quelle période de l’année je préfère à Berlin, je réponds sans hésiter : le mois de juin bien sûr ! Au bureau, rares sont ceux qui ont vraiment la tête au travail. Les heures de la journée s’égrènent dans une torpeur ensoleillée qui n’a rien à envier à la douceur de vivre méditerranéenne ; et après s’être gorgé l’épiderme d’ultra-violets, l’on se réfugie volontiers à l’ombre des tilleuls qui nous aspergent délicatement de leur mystérieuse sève gluante, presque comme les brumisateurs des terrasses parisiennes, mais en version 100% naturelle cette fois. Et en parlant des heures de la journée, comme elles sont nombreuses ! Les noctambules qui dansent “jusqu’à l’aube” voient arriver cette dernière dès 3h30 du matin, ce qui tout de même rend la performance un tantinet moins impressionnante. Le soir, c’est le moment d’admirer les plus beaux couchers de soleil de l’année sur la Spree, puisqu’il finit sa course, à cette période, dans l’axe du fleuve, du moins si on l’observe depuis les quartiers en amont du centre (comme Kreuzberg, Friedrichshain ou Treptow). Les rougeoiements de la Spree sont le prélude à l’interminable crépuscule estival, qui s’étire et se prolonge à n’en plus finir, bleu et clair, tantôt tiède et indolent, tantôt bien plus frais et indéniablement “nordique”. Malheur à l’imprudent qui s’est laissé duper par la chaleur diurne et s’est risqué à sortir sans sa veste pour la soirée!

via Les Chroniques Berliniquaises: Beauté de Berlin : la Spree couleur de feu.

Stanko Abadžić: Berlin – skice za portret grada

In hrvatski on 2011/06/13 at 01:13

U Berlinu sam studirao, volim taj grad od studentskih dana. Iako je tada bio podijeljen na Istočni i Zapadni Berlin, uz sve strahote koje je sobom nosio Berlinski zid.

I ako za nečim danas žalim, onda je to ono vrijeme konfrontacije Istok-Zapad, kada su me zanimale druge stvari a ne fotografija. Da sam tada fotografirao, bilo bi vrlo zanimljivo konfrontirati ondašnje fotografije od prije 35 godina i ove današnje.

Danas kada zida nema, Njemci što prije žele izbrisati razlike istok-zapad i zato grad s oko 4 milijuna stanovnika doživljava već godinama graditeljski boom. Ta napetost izmedju starog i novog, to svakodnevno mijenjanje vizualnog identiteta grada, fotografski je vrlo uzbudljivo i zato se Berlinu često vraćam. Grad svojim šarmom privlaći brojne umjetnike raznih profila iz cijelog svijeta, koji u njemu razvijaju i oplemenjuju svoju kreativnost. Ta pozitivna energija se osjeća na svakom koraku.

via Stanko Abadžić: Berlin – skice za portret grada – Kultura – H-Alter.

Beauté de Berlin : Karl-Marx-Sunset Boulevard

In français on 2011/04/25 at 21:44

Au cœur de la capitale prussienne, il est une profonde balafre urbaine à l’architecture étonnante et à l’histoire tragique. Longue de 2,4 km entre Alexanderplatz et Frankfurter Tor, la Karl-Marx-Allee distance largement Unter den Linden par ses majestueuses dimensions, mais est loin d’être la plus longue avenue de Berlin, puisque la Straße des 17. Juni, dans Berlin-Ouest, la surpasse de plus d’un kilomètre. Toutefois, aucune artère berlinoise ne peut se vanter d’avoir été appelée Stalinallee pendant douze ans (et d’avoir été honorée de la statue qui va avec), d’abriter la plus belle collection d’architecture stalinienne de prestige en-dehors de l’ex-Union soviétique, d’offrir une splendide perspective aboutissant sur le symbole phallique le plus connu d’Allemagne, et d’être un terrain privilégié pour admirer de spectaculaires couchers de soleil à l’automne et au printemps. Les jours où l’astre solaire s’aligne parfaitement dans l’axe de l’avenue, le spectacle évoque ces sanctuaires païens du néolithique ou de l’Antiquité, et il est permis de se demander si les cerveaux soviétiques et est-allemands qui ont planifié la reconstruction de l’ancienne avenue de Francfort, ravagée par la guerre, n’appartenaient pas à quelque société secrète d’adorateurs du soleil. Le reste en images.

via Les Chroniques Berliniquaises.

Humour dans les rues : Go Frühling !

In français on 2011/04/08 at 22:19

Ils n’y sont pas allés par quatre chemins : un carré de pelouse, probablement dérobé à un parc des environs, au risque tout à fait assumé de déshabiller Pierre pour habiller Paul, et bien entendu un message pour renforcer l’effet comique. La pancarte dit “Go Frühling! Mehr Grün” – Allez le printemps ! Plus de vert ! Le tout ne fait que renforcer la laideur et l’impression de désolation stérile qui se dégage de ce rectangle de terre nue.

Tant pis pour la contradiction. L’inutilité même du geste le rend presque poétique à mes yeux. Des adultes (j’en suis sûr) ont décidé de s’emparer d’un carré de pelouse, de le laisser à cet endroit, et de l’orner d’une petite pancarte qu’ils ont préparée avec application. Un peu de poésie au milieu des mauvaises nouvelles de ce début de printemps, cela ne se refuse pas. Allez le printemps, plus de vert !

via Les Chroniques Berliniquaises.

Beauté de Berlin : Monsieur Marx et les Fleurs du printemps

In français on 2011/04/08 at 22:16

Dimanche 3 avril, l’hiver est déjà bien loin. Une belle et chaude journée dominicale donne à la ville un avant-goût d’été. Mais la végétation est là pour nous le rappeler : calmez vos ardeurs, bonnes gens de Berlin, inutile d’être trop pressés, le printemps vient juste de commencer. D’ailleurs, si les terrains de beach-volley ont ouvert, leur sable est encore bien froid pour nos orteils délicats. Sur la Strausberger Platz, un rond-point à l’architecture directement inspirée des merveilles de Leningrad, le buste de Karl Marx veille patiemment sur un parterre quelque peu anarchique de crocus fraîchement éclos au milieu d’une pelouse décrépite. Et ça tombe bien : de Marx à l’anarchisme, il n’y a qu’un pas, que nous franchissons hic et nunc, car un beau dimanche quasi-estival ne se prête pas au mieux à une analyse politique approfondie.

via Les Chroniques Berliniquaises.

Berlin, sexy mais moins pauvre

In français on 2011/03/29 at 16:08

Architectes, fils de pub, consultants, artistes… la capitale compte 100 000 créatifs, un record parmi les villes allemandes. Grâce à eux, la cité s’enrichit et tourne la page de son passé industriel. De 2004 à 2009, la capitale a connu une croissance annuelle trois fois supérieure au reste du pays. Du coup, malgré le chômage qui reste élevé, les loyers flambent. Qu’ils restent trois fois moins cher qu’à Paris (7,2 euros le m2 contre 22 sur les bords de Seine) laisse les Berlinois indifférents. Ceux-ci ne voient que la hausse qui atteint 20 % en trois ans dans certains quartiers. C’est l’un des principaux thèmes de la campagne électorale pour le scrutin régional, le 18 septembre.

Car ce n’est pas fini : si les édiles comparent Berlin à Paris ou à Londres, sa situation économique la place plutôt au niveau de Varsovie ou de Budapest. Capitale encore bon marché, Berlin fait le bonheur des investisseurs. Tacheles cédera vraisemblablement la place à des galeries marchandes ou à un hôtel de luxe. Le même sort attend sa voisine sur Oranienburger Strasse, la réputée galerie de photos C/O qui a juste obtenu un délai de quelques mois avant de voir l’immeuble qu’elle loue, l’ancienne poste centrale de Berlin, transformé de fond en comble par l’investisseur israélien qui l’a acquis.

via Berlin, sexy mais moins pauvre – LeMonde.fr.

Korijeni u Dalmatinskoj zagori, ali je u Berlinu doma

In hrvatski on 2011/03/27 at 16:05

Prve godine svoga života je danas 37-godišnja Marica Bodrožić provela kod bake i djeda u selu Svib u Dalmatinskoj Zagori. Roditelji su joj u to vrijeme bili gastarbajteri u Njemačkoj, pa tako i nije trebalo dugo da i Marica dođe u tu za nju tada stranu zemlju u kojoj se govorio jezik koji nije razumjela. No, došavši u Njemačku, već u osnovnoj školi, vrlo brzo se rodila ljubav prema njemačkom jeziku. Poslije se odlučila pisati upravo na tom jeziku jer, kako ističe, i nema drugog izbora.

Studirala je kulturalnu antropologiju, psihoanalizu i slavistiku u Frankfurtu na Majni, ali je Berlin definitivno grad u kojem rado živi i u kojem se osjeća doma. “Ne bih mogla živjeti negdje drugdje, jer mi se taj Berlin dopada zbog kozmopolitskog života, zbog ljudi koji odlaze i dolaze, zbog svega što taj grad čini i mijenja. To je mobilan grad i lijep je zato što nije u nekoj permanentnoj definiciji, nego se giba, kao što se i ljudi gibaju”, objašnjava ona. Marica Bodrožić u njemačkom glavnom gradu danas živi i radi kao slobodna spisateljica.

I odista; iako u svoju poeziju, priče i eseje unosi svakodnevicu bivše Jugoslavije, likove s tih područja i dalmatinski humor, nju ne zanimaju političke ili povijesne konotacije područja s kojega dolazi. “Više me zanima pisati o ljubavi, prirodi i dubokim osjećajima naše egzistencije. Mislim da je jako važno ispričati priče i time dodirnuti ljude”, odgovara Bodrožić i dodaje da s čitateljima u svojoj poeziji želi podijeliti “iskustva koja dolaze iz takvih dubina unutarnjih svjetova, a koja se samo u jeziku mogu pronaći.”

via Korijeni u Dalmatinskoj zagori, ali je u Berlinu doma | Priča dana | Deutsche Welle | 27.03.2011.

Fin de partie à Liebig 14

In français on 2011/02/05 at 17:13

Après Tunis, Amman et Le Caire, c’est à bien Berlin, et plus particulièrement dans le quartier populaire est-berlinois de Friedrichshain, que la colère monte. Un vent de révolte souffle depuis quelques jours. Il faut dire qu’ici les manifestations en tout genre font partie du paysage urbain et que l’on finit par ne même plus y prêter attention. Une hirondelle ne fait pas le printemps, et une émeute ne fait pas la révolution.

Mon collègue français Florent, qui a la chance d’habiter la Rigaer Straße (la rue de Riga), a eu le privilège d’être aux premières loges lors de la manifestation de samedi et a même reçu en prime quelques coups de matraque, le veinard. J’en étais vert de jalousie. C’était pour la bonne cause après tout. Voici son récit.

La capitale se réveille avec une communauté alternative de moins que la veille. Encore une de perdue. La colère finira bien par retomber, et le calme reviendra. Les loyers, eux, ont tranquillement augmenté de 14% en un an ! Berlin, “pauvre mais sexy” a dit un jour le maire, Klaus Wowereit. Eh bien il semblerait que la ville ait décidé d’adopter la même stratégie que certaines personnes “pauvres mais sexy” : se prostituer, se vendre au plus offrant.

via Les Chroniques Berliniquaises.